ActePerdu

Acte Perdu.

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Vendredi 15 avril 2011 à 15:29

 Acte Perdu. Scène trouvée 22.


Je ne sais pas trop pour qui ou pour quoi je me prend. J'aime bien parler. J'aime bien écouter de la musique. J'aime bien lire. J'adore peindre n'importe quoi ou dessiner. J'ai de bonnes notes, des amis, une relation extra-amicale qui ne m'emcombre pas. Ma famille m'apprécie, mes profs aussi. La vie est plutôt belle. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis insatisfaite. 

http://acteperdu.cowblog.fr/images/21703719733741360911295171248324014081919034n-copie-1.jpg<< - Ecartez vos jambes, dis-je.
   Elle ne dit rien et écarta doucement les jambes. Je glissai ma main entre ses cuisses et je me guidai de nouveau, mais je me trompais de chemin. Elle se raidit à nouveau et j'insistai. 
  - Je ne veux pas, dit-elle.
  - Agenouillez-vous, dis-je.
  - Je ne veux pas. 
   Et puis, elle cambra les reins et ses genoux remontèrent. Elle gardait la tête enfouie dans ses bras et, lentement, j'arrivais à mes fins. Elle ne disait rien, mais je sentais son ventre aller et venir de haut en bas et son souffle se précipiter. Sans la quitter, je me laissai tomber sur le côté, l'entraînant contre moi, et, lorsque je cherchai à voir sa figure, des larmes coulaient de ses yeux fermés, mais elle me dit de rester. >>

Ces vacances vont me fatiguer et m'agacer, je le sens. 

La dernière fois, on parlait. Il était au moins deux heures. Je lui ai dis tout ce qui me passait par la tête à cet instant. Et je crois que ce que je retiendrai de lui, c'est exactement ça. Nos discussions. Parce que tu n'es pas un ami, tu n'es pas un petit ami, tu es l'autre. Point final. 

<< Aujourd'hui, je suis fou de mort, partout la mort, et ces roses sur ma table qui me parfument tandis que j'écris, affreusement vivant, ces roses sont des bouts de cadavres de fleurs et les jeunes filles s'en repaissent. Hors de ma vue, roses mortes! Je viens de les jeter par la fenêtre et sur une vieille dame à cabas et rubans. Vieille, on sait ce que ça présage. N'empêche, elle est vivante, celle-là, ce matin. La vieille dame m'a regardé avec reproche. De si jolies fleurs, a-t-elle pensé, comme c'est peu convenable de les jeter par la fenêtre. Elle ne sait pas que j'ai voulu, enfant impuissant, prendre la mort à la gorge et tuer la mort. >>

On se demandait tous les deux ce qu'on pourrait être, dans dix ans. Moi, j'ai répondu que je ne savais déjà pas ce que j'allais être deux jours après, alors, dix ans après! Et on se pose ce genre de questions constamment, de manière répétitive. C'est malsain. 

<< Elle a rapproché son visage et m'a effleuré la joue de sa main, comme pour s'assurer que j'étais bien là, vivant, à côté d'elle. 
  - C'était bizarre, tout à l'heure, m'a-t-elle dit, quand je suis entrée et que je t'ai vu dans le salon...
   J'ai senti ses lèvres sur mon cou. Je lui ai caressé les cheveux. Ils n'étaient plus aussi longs qu'autrefois mais rien n'avait vraiment changé. Le temps s'était arrêté. Ou plutôt, il était revenu à l'heure que marquaient les aiguilles de l'horloge du café Dante, le soir où nous nous étions retrouvés là-bas, juste avant la fermeture. >>

Je crois que j'ai besoin d'être un peu seule. De faire le tri dans tout ce qui peut constituer mon esprit. J'ai besoin d'être prise dans les bras, mais je n'ai besoin de que de ça. Je ne veux pas parler. Je ne veux pas écouter de musique. Je ne veux pas non plus peindre ou dessiner. Quand les choses vont changer, pendant que je serai là, à réfléchir, pendant que certains feront l'amour en trompant leurs partenaires et que d'autres pleureront de n'avoir rien sur faire, Boris Vian m'attendra, parce que lui, il ne parle pas. 

Tout me manque et tout m'énerve. Il faut qu'on me giffle, qu'on m'embrasse sur la joue et que je dorme un peu. Et tout va mieux avec le temps, parce qu'avec le temps va, tout s'en va. Du coup, on encaisse mieux, tu comprends.

Mesdames, Messieurs, ceci était un extrait de ma pensée. Merci. Bonne soirée. 



Dimanche 10 avril 2011 à 18:12

 Acte Perdu. Scène trouvée 21.



Ils m'énervent, tous, à être heureux.



Madame, Monsieur,

Aujourd'hui, je ne sais quoi dire. Je dois clairement me mettre à vos pieds pour, peut-être, ne pas intégrer votre école au final.
Je ne suis pas motivée pour écrire une lettre que vous regarderez à peine. Je ne suis pas motivée pour vous parler des mes forces, de mes défauts, de mes choix.
Je ne suis pas motivée non plus pour écrire sur une certaine place, avec une certaine écriture.
Aussi, je vous prie de bien vouloir me croire lorsque je dis que:
Je suis motivée. 

Recevez mes sincères salutations,
M. D.

Mercredi 30 mars 2011 à 20:48

 
Acte Perdu. Scène trouvée 18.


Frapper. Je veux frapper quelqu'un, le griffer, le mordre, lui cracher dessus, pleurer jusqu'à ce que ma rage explose, que tout se déverse sur lui. Je veux lui enlever les entrailles et lui faire bouffer. Le fouetter, le brûler. Lui hurler dessus. Lui hurler que les gens m'agacent, qu'ils ne font que bousiller tout ce qui trouve autour de nous, qu'ils me fatiguent, que je veux les tuer. Lui hurler qu'ils sont tous faux, tous inutiles, tous fourbes, tous incapables. Je veux lui faire comprendre que je suis en colère et que j'ai ressenti pour la dernière fois cette rage il y a un an. Sauf que cette fois là, j'en suis restée aux mots. Mais là, les mots, c'est bon pour les autres. 

Ca ne regarde personne de savoir avec qui j'ai couché, comment, pourquoi et dans quelle position.

Le premier qui, demain, me regarde mal et/ou me lance une réflexion, je le gifle.


Mardi 22 mars 2011 à 19:20

 Acte Perdu. Scène trouvée 15.


Hypérion.
Journée de la femme.
Oraux d'anglais (portant, d'une part, sur le statut des femmes). 
Parfaite journée.

Enfin, peut-être pas les courbatures que je sens déjà. 

Mardi 8 mars 2011 à 18:14

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