ActePerdu

Acte Perdu.

 Acte Perdu. Bonheur retrouvé.


OMFG! J'ai enfin réussi à télécharger un album du groupe The Delano Orchestra. Le soleil brille. Je crois que ça vaut "toutes les baises du monde"! J'en ai les larmes aux yeux!

Dimanche 17 avril 2011 à 14:22

 Acte Perdu. Scène trouvée 24.


<< [...] Vous, vous allez peut-être voir des films "nuls", comme vous le dîtes, pour être avec moi et passez du bon à trois.. Mais pas moi! Non, moi, je paye mon ticket et je veux voir un bon film! 
- Attends, tu vas me dire que tes films à l'eau de rose sont de bons films?!
- Je dis juste que moi, quand je sors avec vous et que je vais au cinéma, c'est pour voir un bon film aussi. 
- Donc, c'est pas pour nous?
- Si mais la sortie entre copines...
- Non Maurine! Tu nous traites de vulgaires copines. C'est énorme quand même.
- Ouais, là, j'avoue Maurine... Tu es égoïste.
- J'y crois pas. Putain, j'y crois pas! Moi quand je sors avec vous, c'est parce que je veux passer du bon temps avec vous. Je me fous du film, de l'endroit, de ce qu'on bouffe, tant qu'on est toutes les trois, ensemble. 
- Ben pas moi.
- Bon, moi, ça m'énerve. C'est bon, je ne viens pas.
- Coralie...
- Non, Meghane. C'est bon, on discute de ça depuis une heure.
- Putain! Mais c'est pas compliqué Maurine de se décider. Tu organises, tu veux pas qu'on aille voir un foutu film, alors nous on choisit un endroit, tu veux pas aller à Paris. Et là, tu nous annonces que tu as un rendez-vous, que tu ne veux ou peux, j'en sais rien, pas venir! Mais où est le problème? C'est quoi? Mon T-shirt déchiré qui pose problème?!
- Meghane, laisse tomber.
- Non Maurine!
- Bon, je crois qu'on a plus rien à se dire. 
- Moi je file les filles... On est là depuis une heure.
- Salut Coco...
- Au revoir Meg.
- C'est ça, au revoir, Maurine. >>



Je crois que je suis un arbre mort. Déjà bouffé de l'intérieur depuis longtemps.
 


Ca ne devait être qu'un putain de film! Putain de merde!

Jeudi 14 avril 2011 à 22:21

 Acte Perdu. Scène trouvée 23.


Je trouve ça excitant, de recevoir un message sur facebook. On ne sait jamais qui nous l'envoie, ni pourquoi. C'est con, mais j'aime bien.

http://acteperdu.cowblog.fr/images/DSCF0067.jpg
Plus sérieusement, j'ai envie de m'éffacer un peu. J'ai vécu trop de choses en si peu de temps, pour vivre entourée demain et tous les jours qui vont suivre. J'ai envie de déprimer et il faut que je révise.

Mercredi 13 avril 2011 à 23:00

Entracte Deux.


Comme une étreinte chaleureuse, comme une musique entraînante, comme un enfant qui rêvait de devenir Dieu. 
Elle était assise par terre et pleurait. Elle pleurait parce qu'elle se sentait conne et surtout parce qu'elle était énervée. Il faisait légèrement froid. Personne dans la cour. Et les autres jouaient dans leur coin, loin d'elle. En bref, elle pouvait se morfondre autant qu'elle le voulait sans avoir à se justifier. Vaciller sur deux plans, être forte et être à fleur de peau, c'est toujours difficile. Il suffit d'une étincelle pour que tout explose, et cette fois là, j'implosais. Très peu de personnes ont pu admirer ce côté pathétique qui émane de moi, de temps en temps. Ce sont des privilégiés, ces gens-là. Et parmi eux, il y en a un qui s'est précipité vers moi, la voix calme quoiqu'un peu tremblante: "Mais, Meghane, qu'est-ce qui se passe? Je ne t'ai jamais vue comme ça."
Arrêt sur image. 
Le propre de l'humanité, c'est l'inhumanité. Mais dans ce cas-là, le propre de l'homme, c'est l'humanité. L'humanité dans toute sa splendeur, dans toute sa quintessence. Je l'ai regardé et j'ai souri. Le sourire. Chez lui, c'était comme inné. Lui aussi, avait une façade. Lui aussi, souriait et se forçait, pour toujours paraître accueillant. Pour paraître, justement. Et puis, il s'est accroupi et m'a écoutée. Il aurait pu me donner une gentille petite tape sur l'épaule et s'enfuir rapidement en prenant la porte qui était à côté de moi. Il avait un choix à faire et il l'a fait. Il est resté. Un conseil, des phrases réconfortantes et j'ai compris. J'ai compris qu'il allait partir et qu'on allait perdre tout ce qui rendait la vie du lycée agréable, je dirai même vivable. 
Une bouffée d'air frais, un ami qui "paye sa clope", un psy, un musicien... Pour tous ceux qui l'ont connu, ils pourront tous vous dire: "Ouais, Fabien, c'était quelqu'un." Et c'est quand on perd ce "quelqu'un" qu'on se rend compte de l'importance qu'il avait. 
C'est con mais j'ai vraiment pris conscience de son impact tout autour de nous et de sa manière de donner aux choses un aspect optimiste aujourd'hui: c'était le bordel à la cantine, c'était le bordel au portail, c'était le bordel pour l'accueil du matin et le bordel pour "l'au revoir" quotidien.
Il était optimiste. Moi qui clamais il n'y a pas si longtemps que je ne l'étais plus, lui, il n'a pas baissé les bras. 
C'est un honneur pour moi d'avoir ramassé grain par grain, le riz sur la table de cantine sous ses yeux rieurs.
Maintenant, il est parti de ce foutu lycée. Il reprend le souffle qu'il avait peut-être perdu en arrivant là bas. 
Ma gorge se noue quand je pense qu'on peut si vite s'attacher à une personne comme lui, je me sens conne là, je me sens conne parce que je trouverai jamais le courage de lui dire en face à quel point il est extraordinaire et qu'il représente quelque chose, quelque chose comme l'amitié.
Fabien, c'est l'humanité en personne. 
C'est le surveillant qui nous quitte et le musicien qui arrive.

 
 

Jeudi 17 mars 2011 à 23:25

 Acte Perdu. Scène trouvée 17. 


Ce n'est qu'un film, mais. 
D'accord, il ne reflète pas forcément les conditions de vie à Harlem. On pourrait tout à fait fustiger le fait qu'il y ait une apparition, à travers l'aide sociale, d'un Etat providence qui malheureusement n'existe pratiquement pas. Ou bien encore, l'accès trop facile à des écoles spécialisées dans l'analphabétisme. Et puis, beaucoup dénoncent aussi ce malheur "trop gros pour être réaliste". 
Mais ce film est sensationnel. Dur et sensationnel. C'est ce genre de film qui te fait comprendre que tu dois te réjouir de tout et qui te fout le moral à zéro parce que tu admets que le monde est terrible. 
Ma vie, et surtout mon moral, se résumeraient maintenant par: le premier jour du reste de ma vie. Je veux prendre un chocolat chaud, faire l'amour et fermer mon ordinateur juste après avoir enregistrer cet article. Je sais qu'au moins la dernière chose sera réalisée, c'est rassurant.


Dimanche 13 mars 2011 à 15:46

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